PROPRIÉTAIRES ÉCRASÉS PAR LES TAXES FONCIÈRES : + 26.3 % EN DIX ANS
L’IREF * a montré, nombreux chiffres à l’appui, que la fiscalité qui accable le propriétaire est très lourde, plus lourde même que celle qui frappe d’autres formes de patrimoines et de revenus. Le propriétaire croule littéralement sous les taxes, les impôts et les réglementations. Les chiffres de la dernière enquête de l’Observatoire national des taxes foncières publiés par la revue de l’UNPI (Union nationale de la propriété immobilière), 25 millions de propriétaires, confirment leurs conclusions. Entre 2012 et 2022, les propriétaires ont payé en moyenne 26,3 % de plus. Cette hausse est quasiment quatre fois supérieure à l’augmentation des loyers (+ 6,7 % en dix ans). Rien qu’entre 2022 et 2023, selon les avis d’imposition de ses adhérents (aucune publication officielle ne récapitule les taux de l’année en cours), la taxe foncière a progressé de 9,3 % dans les 200 villes les plus peuplées de France ! Certaines ont été particulièrement gâtées : Paris + 60,8 %, Meudon + 44,0 %, Grenoble + 32,9 %, Franconville + 30.3 %, Troyes + 22.5 %, Metz + 21.4 %.
C’est surtout la majoration de 14 % des valeurs locatives (sur lesquelles s’appliquent les taux) qui est à l’origine de cette flambée entre 2012 et 2022. Ce qui explique aussi pourquoi, même dans les communes dans lesquelles aucun taux n’a été relevé, les propriétaires payent 14 % de plus qu’il y a dix ans. Depuis la suppression de la taxe d’habitation, il est clair que désormais, pour maintenir à peu près leur budget, les collectivités ne peuvent plus compter que sur la taxe foncière. C’est-à-dire sur… les propriétaires.
IREF Institut de Recherches Économiques et Fiscales – est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.